À  propos de Clovis Camille Trouille

Personnage emblématique de la Belle Époque, proche de Breton et de Dali par son non-conformisme.

Clovis Trouille a marqué l’histoire de l’art du 20^ème siècle par son œuvre charnelle et férocement joyeuse. Ses toiles d’un érotisme insolent, anticléricales et antimilitaristes, lui ont valu d’être boudé par la critique et foudroyé par la bourgeoisie, dont il rejetait violemment « la morale, l’imposture de sa religion et celle de ses curés ».

Sorti « L’œil furieux, le cœur plein de rage et de haine » de la guerre de 14-18 cette expérience lui inspirera le tableau Remenbrance. Cette toile exposée en 1930 au Salon des Artistes et Écrivains Révolutionnaires, d’une violence jamais vue, interpellera Dali et lui ouvrira les portes du mouvement surréaliste.

En solitaire inclassable qui préférait accumuler les scandales que sacrifier son art aux contingences d’une époque ou d’une école, il s’éloigna également des surréalistes en raison de leur mépris pour les maîtres anciens, tandis qu’il revendiquait l’héritage des grands peintres de la Renaissance, et préférant qualifier sa peinture « super-réaliste ». En marge de cette influence certains voient aussi en lui un précurseur du Pop Art par son utilisation quasi systématique de la photographie et des collages comme support de travail.

Vers la fin de sa vie Clovis Trouille connaîtra un certain succès avec son tableau « Oh ! Calcutta ! Calcutta ! » qui donnera son nom à une comédie musicale ayant pour sujet principal le sexe. Crée à Broadway en 1969 par Kenneth Tynan, elle comptera Samuel Beckett parmi ses librettistes et John Lennon parmi ses musiciens.

Au-delà de l’audace de ses sujets, l’œuvre subversive de Clovis Trouille a réussi à s’imposer par sa fantaisie, sa puissance onirique et son chromatisme exceptionnel.

 » La Sirène  » Clovis Trouille dans l’Atelier Pierre Imans. Paris

Clovis Trouille chez Pierre Imans

Clovis trouille devant son chevalet