EDUARDO ARROYO

agneau     Eduardo Arroyo, vit et travaille à Madrid.

Né à Madrid en 1937 en pleine guerre civile, il quitte l’Espagne franquiste en 1958 pour Paris. Parti pour être journaliste mais fasciné
par la force de persuasion des images, il se tourne vers la peinture. Il tient sa première exposition en 1961 à la galerie Claude Levin, à   l’initiative de Georges Detais, impressionné par son premier envoi au Salon de la Jeune Peinture en 1960 et qui le soutient à ses débuts.
L’œuvre d’Eduardo Arroyo est portée par une critique des pouvoirs et des traditions, une attention au quotidien et un humour permanent. Il établit des rapprochements visuels de mondes et de formes hétérogènes avec une redoutable précision. Le rôle du peintre dans la société ainsi que la situation de l’intellectuel exilé sont deux thèmes d’une grande importance dans l’œuvre d’Eduardo Arroyo.
Le retour en Espagne de l’artiste bouleverse sa peinture en désamorçant la dimension contestataire et accusatrice de son œuvre. Il redécouvre l’Espagne : « Nous voulions affirmer qu’un tableau peut avoir des connotations littéraires, symboliques, avec des sujets… Dans une attitude tout à fait provocatrice. Mais je maintiens encore aujourd’hui qu’un tableau est une surface où tout peut et doit se passer. Y compris l’anecdote et l’allusion littéraire. » (Eduardo Arroyo)

 

 

Eduardo-Arroyo-El-Caballero-Espanol

Eduardo Arroyo – El Caballero Espanol

 

remenbrance

Clovis Trouille – Remenbrance

Remembrance (1930-1933).

Il représente deux soldats morts, l’un français l’autre allemand. Ils tiennent dans leurs bras des croix de bois « 1914-1918 » et des lapins qui évoquent le sacrifice. A l’arrière plan, une muse contorsionnée dans les airs, arborant une jarretière aux couleurs tricolores, déverse une pluie de médailles sur un chef militaire, recevant la bénédiction d’un cardinal en porte-jarretelles. Profondément marqué par la grande guerre, à laquelle il a participé,  Trouille dénonce ici le sang des sacrifiés répandu pour le prestige de ceux qui « s’étaient enrichis à l’arrière, parmi le gradaille embusquée »

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