Alfred Courmes ami de Clovis Trouille

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Alfred Courmes.
Ambassade de France à Ottawa – Canada,
en 1938~39

  Alfred Courmes est un peintre français né à Bormes-les-Mimosas en 1898 et mort à Paris en 1993.

Après ses études secondaires à Monaco, son père officier de marine l’encourage dans son

envie d’être peintre. Élève de Roger De La Fresnaye dont il sera le seul disciple, Courmes s’installe à Paris en 1925, et expose au Salon des indépendants et au Salon d’automne. Il réalise des toiles cubistes : Nature morte cubiste au pinceau, en 1921, peint des portraits comme celui de Peggy Guggenheim. Il s’installe à Ostende l’année suivante et fait la connaissance de Ensor, Constant Permeke et Félix Labisse. Il s’imprègne en même temps de la peinture de Van Eyck, Hans Holbein, Dürer, Brueghel … en visitant les musées de Bruges, de Gand.

En 1929, il peint l’Homme blessé en hommage à Roger de La Fresnaye.

Cette confrontation entre le classicisme et cette vision surréaliste et expressionniste seront des références permanentes pour Courmes.

En 1930, il s’installe à Paris et reçoit en 1936 le prix Paul Guillaule (partagé avec Tal-Coat ) pour Saint-Sébastien qui brocarde l’iconographie chrétienne traditionnelle en représentant le Saint sous les traits d’un matelot et en utilisant des références à la publicité contemporaine. Ce succès lui permet d’obtenir une commande en 1937, Le Toucher pour le pavillon de la manufacture de Sèvres à l’Exposition internationale de Paris. En 1938, Albert Sarraut, Ministre de l’Éducation nationale lui propose la décoration murale de la salle à manger de l’ambassade de France à Ottawa au Canada et en compagnie d’autres artistes : cent vingt mètres carrés peints à la cire dont le thème sera la France heureuse, qui lui demandera deux ans de travail et se terminera la veille de la Deuxième Guerre mondiale, elle est signée et datée du 21 juillet 1939, 3 heures du matin. En 1946, il participe à l’Exposition surréaliste de Lille avec Magritte et son ami Clovis Trouille, à partir de 1957, il expose régulièrement au Salon de Mai et en 1971 lors de l’exposition Les Autres organisée par Yves Hamon à Bordeaux. Courmes est reconnu comme précurseur d’une génération de jeunes peintres qui exposent avec lui, à la Galerie nationale du Grand Palais en 1972 dans l’exposition 12 ans d’art contemporain, et reçoit le prix Panique. Il sera présent à l’exposition Mythologies Quotidiennes au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1976, ainsi qu’à l’exposition Les Réalismes entre révolution et réaction 1919-1939 au Centre Georges-Pompidou. Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1991, il vit et peint jusqu’à sa mort le 8 janvier 1993. Il est enterré à Chatillon-en-Diois.

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« Saint Sébastien », 1934 (165 x 59 cm),musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris.© adagp

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« Saint Sébastien à l’écluse », 1974 (130 x 89 cm), Coll. part. © adagp

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«A propos de mes « Saint Sébastien », il y a au départ la volonté d’un travail rigoureux de peinture. Je voulais peindre des nus d’hommes. J’en ai donc réalisés de face, puis de dos. Je les ai, composant mes toiles, inscrits dans un contexte et une « histoire ». Je leur ai donné une identité en les rattachant à la « légende » de Saint Sébastien. Il s’agit d’un Saint très populaire qui a servi de prétexte aux peintres de la Renaissance pour peindre le nu masculin».

http://alfredcourmes.com/

 

 

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