Casa del Lector
Fabienne Di Rocco et Eduardo Arroyo, les commissaires de l’exposition.
Exposition L’atelier de San Jeronimo du 17 septembre 2015 au 27 mars 2016 à Casa del Lector, Matadero de Madrid
Le commissariat de La oficina de San Jerónimo (L’atelier de Saint Jérôme) a été confié à Eduardo Arroyo -peintre, écrivain, essayiste, bibliophile- et à Fabienne Di Rocco. L’exposition se tiendra du 17 septembre 2015 au 27 mars 2016 à Casa del Lector, Matadero de Madrid. Ce centre culturel situé dans le vaste ensemble des Abattoirs de la capitale espagnole y occupe une surface totale de 8.000 m2. Il fait partie d’une fondation créée par l’éditeur espagnol Germán Sánchez Ruipérez. Casa del Lector est dirigée par l’écrivain et ancien ministre César Antonio Molina.
L’exposition, organisée autour de la relation entre la littérature et la peinture, est constituée de sept chapitres:
Le premier sera consacré à Saint Jérôme, prince des traducteurs, qui va “régner” sur ces salles littéraires et picturales. Des musées français et espagnols (dont le Prado), un collectionneur privé prêtent 17 portraits du moine dans le désert.
Dans le deuxième sera présentée la suite de 13 tableaux collectifs peints en 1965 par Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati d’après la nouvelle de Balzac Une passion dans le désert. Le directeur de la Maison de Balzac collabore à cette salle de deux façons: en rédigeant un texte et en prêtant des gravures anciennes illustrant l’œuvre de l’écrivain.
Pour le troisième chapitre, intitulé Estilita (Stylite) seront réunis cent cinquante photographies majoritairement en noir et blanc présentant des personnages en position surélevée par rapport au sol, le tableau collectif La Datcha (1969), le film court de l’écrivain Ramón Gómez de la Serna El orador o la mano (1928). Au cœur de la salle un dispositif constitué d’une haute tour accueillera un poète différent chaque jour de l’exposition qui dira de la façon qui lui conviendra (récitée, clamée, hurlée…) le texte qu’il aura choisi de proposer aux visiteurs.
Parmi les photographes il y a un certain nombre d’anonymes et plusieurs personnalités de renom: Bernard Plossu, Robert Doisneau, Allen jones, Grete Stren, Marinus, Horacio Coppola, Emile Savitry, André Morain…
Trois peintres espagnols contemporains, Sergio Sanz, Carlos García-Alix et Rafael Cidoncha, sont invités à occuper le quatrième chapitre avec des tableaux à l’huile sur toile peints spécifiquement pour l’exposition et installant à leur façon la liaison peinture-écriture.
Le chapitre suivant est dévolu à quatre peintres français, figuratifs, indépendants des avant-gardes: Alfred Courmes, Jules Lefranc, Pierre Roy et Clovis Trouille.
Le sixième chapitre est consacré au film de 1945 Le portrait de Dorian Gray, réalisé par Albert Lewin, adapté du roman d’Oscar Wilde avec George Sanders.
Le dernier chapitre dédié aux livres et aux calligraphies “imposibles” peut-être considéré comme un hommage aux éditeurs et aux artistes. (On y trouve les noms de Robert Filliou, Pierre De Massot, Raymond Queneau, Joan Brossa, Ulises Carrión, John Cage, Georges Pérec, Ben, Antonio Saura, Gabriel Pommerand, Marcel Broodthaers…)